FRENCHTOWN #4 : Deauville (14)
Le Pas du Trem, 48 pages, 40 E
Une édition limitée avec un tirage original de l’auteur est disponible (90 E)
Une édition limitée avec deux tirages originaux de l’auteur est disponible (130 E)
(contact : jcbechet@gmail.com)
ll existe deux Deauville, la ville des habitants, la semaine, et l’autre, celle des touristes et des résidences secondaires, pendant les week-end et les vacances scolaires. Mon premier fil conducteur sera là : oublier les vacanciers et chercher l’identité de la ville dans ces longs temps faibles où la cité semble dormir, ou plutôt somnoler. Mais derrière cette apparence de vide, des hommes et des femmes s’affairent, comme en coulisses. Les coulisses, le cinéma, les planches, je commençais à tenir mon scénario. J’ai alors vu Deauville comme un théâtre, sa plage et la promenade qui la longe en sont une scène somptueuse éclairée par les sunlights, et en arrière-plan, dans l’ombre, la ville, grande machinerie « backstage » où vivent et travaillent les organisateurs et les techniciens de ce grand spectacle qui s’éclaire par à coup quand les spectateurs (et le soleil) débarquent !
C’est à partir de ces sensations, et de cette dichotomie, que s’est construit mon travail. Avec le choix d’un noir & blanc âpre et rugueux pour installer le décor qui est aussi le socle et l’armature de la ville… Et puis, dessus, en pleine lumière, en couleur, les acteurs de cette grande représentation humaine et sociale qu’est la promenade sur les Planches. Je retrouvais cette atmosphère du Lido vénitien que j’aime tant, et le cinéma qui venait à ma mémoire n’était pas celui d’Hollywood, ou de Lelouch, mais plutôt celui d’un Visconti, d’un Antonioni, ou d’un Fellini…