RIO CENTRO

aux éditions LOCO
128 pages, 160 photos couleur & nb

Format 25 x 33 cm
Prix de vente : 35 Euros

Edition Collector avec calque, interventions manuscrites de l’auteur
et tirage de tête signé et numéroté (format 20 x 30 cm)

Disponible auprès de l’auteur (jcbechet@gmail.com)
160 Euros chaque volume
280 pour les deux volumes (Rio Praia / Rio Centro) en version Collector


Depuis 2023, je photographie Rio de façon intensive. Dès mon premier séjour dans la ville, je comprends intuitivement ce que Cendrars voulait dire en écrivant : «Il y a dans la banlieue accidentée de Marseille des coins qui me rappellent Rio-de-Janeiro, même ciel, même genre de rochers, même lumière». J’étais en terre «amie». 

Rapidement je trouve mon rythme. Les heures du petit matin sont les plus belles. Les plus subtiles. Les plus énigmatiques. Rio se prête bien à l’écriture photographique que j’essaie de développer, quand l’esprit documentaire s’évade vers une forme de fiction cinématographique


Je commence par me plonger dans la littérature. Je découvre la poésie de Carlos Drummond de Andrade (1902-1987). Ses textes poétiques, souvent un peu mélancoliques, vont résonner en moi et m’aident à voir Rio au-delà des clichés… Comme toutes les villes célèbres, fantasmées et caricaturées, Rio trimballe une imagerie populaire obsédante. Des maillots de bain minimalistes à la samba, des tongs Havaianas au mythe du football des rues, des inquiétantes Favelas aux caipirinhas que l’on sirote sur les plages… Tout est là, bien sûr, mais il y aussi des lumières grises somptueuses, des moments suspendus où le temps s’étire jusqu’à se dissoudre dans l’indétermination.  Et aussi, bien sûr, les injustices sociales qui éclatent sous nos yeux, avec des Favelas qui jouxtent les quartiers riches de la Zone Sud.

Cette double identité de Rio est au cœur de mon projet. J’ai vu deux Rio, Rio Praia et Rio Centro. Rio Praia, c’est univers des plages qui longent l’océan pacifique, un espace de vie et de loisirs où tous les milieux sociaux se retrouvent pour se reposer, se baigner, faire du sport, rencontrer des amis, flâner, courir, pédaler, travailler… Et il y a Rio Centro et ses grandes avenues perpendiculaires, aussi animées en semaine que désertes et dangereuses le week-end (ou le soir) quand les bureaux sont fermés. A côté, il y a aussi les quartiers de Santa Teresa, de Lapa, de Botafogo, de Flamengo, de Gávea… Des lieux où la Street Photography est un parfait outil pour témoigner d’un univers sombre et contrasté.

Ainsi s’est construit en deux parties, ce portrait subjectif et intime de Rio où je mêle comme souvent la couleur et le N&B, entre la tentation documentaire et l’évasion poétique. Depuis deux ans, Rio est devenue ma deuxième ville. Mais je reste un passager, un voyageur, un « européen » comme on me l’a souvent dit. Un visiteur qui essaie de retrouver cet «Utopialand» dont parlait joliment Blaise Cendrars… JCB